Mea culpa et pan sur mon bec. Le dessin de Match cité précedemment est de Chancel et non de Cabrol. Les styles sont pourtant différents. Pour info, ils ont travaillé ensemble au journal amusant (au moins lors de l'année 1924).
Par contre, les rapports entre Cabrol ou d'autres artiste, et le PCF pendant la guerre (et sans doute à partir du pacte germano-soviétique) me semble à approfondir et permettrait une approche historique plus complète. Tout comme leurs rapports avec une gauche anti-stalinienne, trotskyste... et proche du RNP de Déat (voir l'itinéraire d'Henri Fabre des Hommes du jour, où collabora Cabrol, qui réussi à se faire condamner pour apologie des affaires de Tulle et d'Oradour http://tybalt.pagesperso-orange.fr/LesGendelettres/biographies/FabreHenri.htm ). il ne s'agit évidemment pas de juger des morts, mais d'éviter une vision manichéenne qui falsifie l'histoire pour servir les intérêts de certains et bourre les crânes en en dévoyant les meilleurs intentions. Quelle naïveté de reprendre les dessins pacifistes d'Hermann-Paul, les discours anti-colonialistes de Doriot, anti-patriotiques de Gustave Hervé ou de syndicalisme révolutionnaire de Georges Yvetot... et se croire ainsi hors de portée de la tentation fasciste.
A l'heure actuelle, on n'est pas loin de considérer les centaines de milliers de prisonniers de guerre français comme des traitres à la Bazaine, voire d'horribles fascistes qui se contentaient de pousser des tirailleurs sénégalais en première ligne avec leur baïonnette (ayant compris les horreurs des camps d'extermination et du front de l'Est, beaucoup ont pour leur malheur pas oser trop se plaindre...). Tandis que le courage des Picasso, Sartre, etc... ayant passé une bonne partie de la guerre dans des restaurants approvisionnés par le marché noir et bénéficiant de la mansuétude d'Otto Abetz mais compagnons de route dès 1944, en impressionne toujours. Ce qui n'est pas très sérieux, et plutôt assez dégueulasse.