J'adore votre site. Et j'ai trouvé le billet de François Forcadell excellent. Tout simplement, car il m'a permis une petite séance d'Urtikan. Et c'est très, très bon.
Je baigne dans les Charivari, assiette au beurre, éclipse, grelot, etc... J'y suis arrivé par Charlie Hebdo et les dessins du canard, il y a une bonne quinzaine d'année, mais ceux-là je ne les lis plus. Je n'ai même pas récupéré un seul Siné Hebdo, craignant trop le Siné Hebedos (Ah, déjà qu'en cherchant Daumier, on le retrouve encore le Bedos... Entendu une fois Bedos et Cabu sur France Inter souhaiter un permis de voter et se proposer de les délivrer.Beurk... Bedos dire que s'il avait autant d'argent que Renaud, il acheterait une ferme pour des sans-papiers. Leur interview était fait sur l'île Saint-Louis où notre grand coeur a une modeste masure. Snif, Snif, Prout..). C'était pas vraiment digne du congrès de Tours leur rupture, plutôt digne d'une de ces scissions à l'intérieur de la IVème internationale. Je crois que le comble du ridicule a été atteint avec leur histoire de pétition volée ("c'est moi qui a eu l'idée qui va sauver les sans-papiers" "Signez, votre nom n'apparaitra pas contrairement aux notres, mais cela fait marcher le compteur et c'est vachement important pour le référencement" cela n'a pas été dit, je caricature...). Et puis le face à face, à la fête de l'huma... Là, Charlie a gagné : s'afficher au stand des amis de la police cubaine. J'espère que comme pour Danielle Mitterrand, on se souviendra de ce réel soutien. C'est plus Wolinski qui agit isolément, là, toute l'équipe est de la partie. Il faut montrer que Raoul ou Fidel, on est fidèle. Idiots peut-être, mais utiles. On espère les revoir pour le cinquantenaire de la baie des cochons (eh oui, n'oublions jamais que Kennedy avant d'être tué par un complot ourdi par le nouvel ordre mondial, la CIA, l'OAS, la mafia et les fans de Marylin Monroe, la piste de l'exalté communiste Lee Harvey Oswald étant définitivement exclue, et de devenir une pauvre victime, était un ignoble salopard!).
Je respecte leur liberté d'expression, mais je regrette qu'il ne favorise pas celle des autres. Quand j'entend Luz dans un interview sur France Info (rare espace de publicité pour leur journal entre Ruquier et les grosses têtes...) expliquer qu'il aimerait bien qu'il y ait des dessinateurs de droite mais qu'ils ne savent sans doute pas dessiner, je dois avouer qu'ils me rappellent certains syndicalistes nous expliquer que la grande majorité des ouvriers est d'extrême-gauche et qu'en cherchant bien, on retrouvera peut-être deux ou trois électeurs FN cachés sous un établi, mais que c'est insignifiant (même si, ils sont de moins en moins nombreux à tenir ce discours rattrapé par une chose que Luz ignore encore : la réalité).
Dans la grosse Bertha, qui a permis le rédecollage de Charlie, on pouvait lire un édito de Val au dessus d'un dessus de Konk. Autrement dit quand il s'agissait de se lancer ou de se relancer, on savait se montrer ouvert... Aujourd'hui qu'ils sont installés en haut de la pyramide (eh, oui, dans le numéro de TDC, l'auteur d'aujourd'hui, c'est un auteur de Charlie), on les retrouve plus exigeant. Chez eux: Charb se vantait dans un interview à VSD (rare espace de publicité....) de censurer tout ce qui n'était pas à gauche. Mais aussi chez les autres : réquisitoire de Charb contre l'amalgame Melenchon-Le Pen de Plantu, suspect de soutien au révisionnisme (dessin nauséabond qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire... la guerre, mais à partir de 1941, là ou les nazis ont trahi l'accord germano-soviétique, malheureuse tentative de paix dont aucun communiste n'a à rougir, comme nous dirait celui qui sourie si bien devant une photo de Staline sur une photo parue dans l'huma). On a compris que pour le Char-Brejnev (qui fut à Val, ce que fut Roger Hanin pour François Mitterrand : un gorille de confiance), il n'est pas question de laisser filer la discipline dans le pays et qu'il est prêt à réprimer toute tentative de socialisme à visage humain dans sa sphère d'influence. Là-dedans les dessinateurs d'Urtikan offrent une bouffée d'oxygène. Enfin, ils me l'ont offert au moins à moi qui m'échappait dans le passé pour la retrouver..
Enfin, tout ça pour dire longue vie à caricaturesetcaricature, au blog de François Forcadell et à Urtikan.net.